La Caisse des Dépôts et Consignations du Bénin (CDC Bénin) a lancé, jeudi 16 octobre 2025, le programme IDERA. Ce dispositif vise à identifier, accompagner et financer les femmes entrepreneures porteuses de projets structurants et durables.
Par le programme IDERA, la CDC Bénin entend valoriser le potentiel féminin en finançant des projets à fort impact économique et social. Lors du lancement, Maryse Lokossou, la directrice générale de la CDC Bénin a rappelé le bien-fondé de l’initiative. Selon elle, « Le Bénin a su faire de l’autonomisation et de la promotion de l’entrepreneuriat féminin une priorité nationale. Investir dans les femmes n’est pas un geste social, c’est une stratégie assumée de croissance ». La CDC Bénin, créée pour soutenir des projets structurants des PME nationales, ouvre désormais ses guichets aux femmes porteuses de projets d’envergure, à hauteur d’au moins 3 milliards de francs CFA. « Aujourd’hui, dans le portefeuille de la Caisse, aucun projet de cette ampleur n’est encore porté par une femme. C’est un constat, mais aussi un appel à l’action », a souligné Maryse Lokossou, directrice générale de la CDC Bénin. « Ce que nous lançons aujourd’hui n’a rien d’une promesse creuse. C’est un engagement à accompagner des femmes ambitieuses, déterminées à bâtir l’avenir du Bénin dans des secteurs tels que l’agriculture, l’industrie, le numérique, la santé ou la culture ». Le leadership de Maryse Lokossou a contribué à faire de la CDC Bénin un levier stratégique de financement pour de nombreux projets innovants dans le pays.
L’engagement des partenaires
Christine Gbédji, représentante d’ONU Femmes, a salué l’initiative et rappelé la convergence des missions entre son institution et la CDC Bénin. « En plaçant le financement inclusif au cœur de son action, la CDC Bénin démontre sa vision et sa confiance dans le potentiel économique et le leadership des femmes », a-t-elle déclaré. Elle a rappelé qu’en août 2025 la CDC Bénin et ONU Femmes ont signé un partenariat stratégique visant à consolider une dynamique commune de soutien aux femmes entrepreneures. Selon elle, ce partenariat renforcera l’accès des femmes au financement, à la formation et aux marchés tout en favorisant l’émergence d’un écosystème inclusif.
Présente lors du lancement, Shadiya Alimatou Assouman, ministre de l’Industrie et du Commerce, a salué le courage des femmes et insisté sur la nécessité d’une meilleure communication autour du programme. Elle a plaidé pour que les femmes rurales, souvent créatives malgré un faible niveau d’instruction, puissent également bénéficier d’IDERA. « Elles sont ingénieuses et pleines d’initiatives. Elles ne savent pas toujours monter un projet, mais elles savent créer de la valeur. Nous espérons qu’IREDA permettra à ces femmes d’accéder à un accompagnement adapté à leurs besoins et de rendre leurs produits plus compétitifs », a-t-elle affirmé.
Les échanges entre experts
Sur le thème « Libérer le potentiel du financement inclusif : transformer les projets portés par des femmes en champions économiques », Imeldus N’VEKOUNOU, directeur général de Fundlab, a modéré le panel unique de la cérémonie. Il était accompagné d’Idaya Assani, directrice clientèle entreprises à la Société Générale ; d’Anzize Yessoufou, assistant directeur général de la CDC Bénin ; de Laurent Gangbès, directeur général de l’ADPME ; et de Sandra Amichia, cheffe de mission résidente de la BOAD. Tour à tour, les panélistes ont présenté les clés pour gagner la confiance des partenaires techniques et financiers et soutenir les entrepreneures présentes.
En clôture, Maryse Lokossou a remercié les partenaires techniques et financiers. « Ce projet ne réussira pas tout seul, il a besoin de l’engagement de toutes et de tous », a-t-elle dit. « Je veux adresser un remerciement particulier à tous nos partenaires techniques, financiers et institutionnels, à toutes les structures publiques et privées, aux organisations internationales, aux réseaux d’entrepreneuriat et d’accompagnement. Votre expertise, vos ressources, vos réseaux et votre confiance seront les leviers essentiels pour que le projet tienne toutes ses promesses ». Elle a reconnu la difficulté de la tâche, mais a dit compter sur la bonne foi des femmes entrepreneures et des partenaires techniques et financiers pour assurer la réussite du programme. « Construisons un Bénin où l’ambition féminine devient un moteur de prospérité partagée. Et mesdames, vous avez cette responsabilité vis‑à‑vis de la jeune génération. Le développement du Bénin, je l’ai dit et je voudrais clôturer par cette phrase, ne se fera pas sans les femmes », a-t-elle conclu.
Ange Aristide BYLL
