Les projections montrent des perspectives positives pour les économies de l’Afrique de l’Ouest à la fin juin 2025. Selon la note de conjoncture économique d’avril 2025 de la BCEAO, l’activité économique en glissement annuel progresserait de 7,3% au deuxième trimestre 2025, après une estimation de 7,1% au premier trimestre 2025.
Abdul Wahab ADO
Les perspectives économiques de l’Union monétaire restent favorables, bien qu’elles restent vulnérables à l’évolution de la conjoncture internationale, à la situation socio-politique et sécuritaire interne, ainsi qu’aux aléas climatiques. La solidité des services et de l’industrie manufacturière soutiendrait les performances économiques de l’UEMOA, selon la note de conjoncture économique d’avril 2025 de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Dans les prochains mois, l’activité économique au sein de l’Union devrait se consolider. La croissance serait principalement portée par une progression de la demande intérieure et des améliorations continues dans certains secteurs clés, tels que l’agriculture vivrière, les activités extractives, le commerce, les services marchands et non marchands, le transport et les BTP. D’après l’enquête de conjoncture de la BCEAO, les chefs d’entreprise interrogés anticipent des performances meilleures. D’après les prévisions de la BCEAO, la vigueur de la demande intérieure contribuerait à renforcer la croissance dans les pays de l’UEMOA.
La tendance baissière de l’inflation
Le taux d’inflation au sein de l’Union en glissement annuel, devrait s’établir à 2,0% en avril et en mai 2025, indique la note de conjoncture économique d’avril 2025 de la BCEAO. Cette évolution de l’inflation s’expliquerait par la poursuite de la baisse des cours mondiaux des denrées alimentaires (-10,6% en mars 2025 contre -10,0% précédemment), en particulier le blé, le sucre et le lait, ainsi que par l’approvisionnement progressif des marchés de l’Union en produits céréaliers issus de la campagne agricole 2024/2025 dont la production s’est accrue de 3%. En outre, la décélération projetée de l’inflation, serait consécutive à un ralentissement des tarifs dans la division transport de l’indice suite à la décision des Autorités de Côte d’Ivoire, prise le 1er avril 2025, de diminuer les prix à la pompe de l’essence et du gasoil, respectivement de 2,3% et 2,1%. En revanche, l’impact de la persistance de l’insécurité dans certaines zones de l’Union, ainsi que des récentes modifications tarifaires instaurées sur les échanges commerciaux entre les pays de l’Union et les Etats-Unis, pourraient constituer une source de risque et limiter les effets modérateurs des facteurs d’atténuation de la hausse des prix dans la zone Uemoa, rapporte la note de conjoncture économique d’avril 2025 de la BCEAO.