Louis Gbèhounou Vlavonou, Président de l’Assemblée nationale du Bénin, a procédé dans la matinée de ce lundi 28 juillet 2025 à l’ouverture de l’atelier d’appropriation et d’exploitation du rapport d’exécution au 31 mars 2025 du budget de l’État, gestion 2025. C’était à l’hôtel No Stress de Grand-Popo.
L’objectif général de cet atelier, qui rassemble les députés membres de la Commission des finances et des échanges de l’Assemblée nationale, les autres membres de la Conférence des présidents et des cadres de l’administration parlementaire, est de valider un modèle réaménagé de conduite du Débat d’Orientation Budgétaire par la Commission des finances et des échanges, intégrant les principes du budget programme en renforçant la performance, l’inclusivité et la redevabilité. C’est du moins ce qu’a précisé dans son mot de bienvenue Gérard Gbénonchi, Président de ladite commission.
« Le contrôle en cours d’exécution revêt une importance particulière, car il nous permet d’agir de manière proactive, d’identifier les éventuels écarts et d’apporter les corrections nécessaires en temps réel. En effet, durant les trois (3) jours que durera notre atelier, nous allons nous évertuer à analyser, conformément à la LOLF et au Code de transparence dans la gestion des finances publiques, le contenu du rapport d’exécution au 31 mars du budget de l’État, gestion 2025… Au terme de cet atelier, les participants sont appelés à produire une note synthétique qui servira de base à la Commission des finances et des échanges pour l’étude en commission du RAPEX », a-t-il ajouté.
Profitant de l’occasion qui lui a été offerte, Gérard Gbénonchi a exprimé sa gratitude au Président Louis Gbèhounou Vlavonou pour avoir accepté l’organisation de l’atelier initié par l’Unaceb. Ses remerciements sont aussi allés à l’endroit de la GIZ, à travers le projet ReFORME, pour l’accompagnement technique et financier. Il n’a pas non plus oublié les experts de la Cour des comptes, avec qui l’Assemblée nationale développe depuis quelques mois un partenariat stratégique.
Satisfaite des progrès
Prenant la parole au cours de la cérémonie, Diane B. Gnanguènon, Coordonnatrice du Champ transparence et redevabilité au niveau de la GIZ, s’est dit très satisfaite des progrès enregistrés par l’Assemblée nationale du Bénin sur le front du contrôle budgétaire, surtout avec la collaboration des experts de la Cour des comptes, conformément au partenariat qui lie désormais les deux institutions. Pour elle, cet effort commun doit être poursuivi.
« Le contrôle budgétaire n’est pas seulement une obligation inscrite dans le mandat du député. Il s’agit également d’un engagement important », a déclaré Diane B. Gnanguènon, qui a poursuivi en soulignant que « la revue du Rapex, qui constitue aujourd’hui un exercice bien installé, doit devenir une véritable habitude institutionnelle ».
Les grandes attentes du Président Vlavonou
Dans son discours d’ouverture, le Président Louis Gbèhounou Vlavonou a mis l’accent sur le fait que l’examen et l’exploitation du Rapex sont devenus pour le Parlement béninois, à travers la Commission des finances et des échanges, une exigence et un moyen de contrôle budgétaire, conformément à l’article 93 de la loi organique portant loi de finances (LOLF). Il est aussi revenu sur l’essentiel de la tâche à abattre par les députés et les autres participants à cet atelier.
En autorisant cet atelier, le Président de l’Assemblée nationale attend qu’au terme des travaux : les députés et le personnel parlementaire soient accompagnés dans l’analyse des principaux agrégats sur l’exécution de la loi de finances au titre de l’année 2025 au 31 mars ; les députés soient accompagnés dans la formulation d’avis sur l’utilisation des crédits budgétaires par le gouvernement au titre de l’année 2025 au 31 mars ; les actions de contrôle que le Parlement pourrait exercer, conformément aux principaux constats sur l’exécution au 31 mars 2025 du budget de l’État, soient identifiées.
Il s’agira également pour eux d’examiner les différents programmes budgétaires et de vérifier si les objectifs sont effectivement atteints ; d’analyser les dépenses d’investissement et leur impact sur le développement économique et social.
« Il est également nécessaire que vous examiniez avec une attention soutenue les dépenses de fonctionnement et leur efficacité, ainsi que la gestion de la trésorerie de l’État », a déclaré le Président Louis Gbèhounou Vlavonou. Il a par ailleurs recommandé, dans cet exercice d’analyse des résultats de l’exécution au 31 mars 2025 du budget et de la situation des opérations de trésorerie, d’évaluer l’efficacité de l’action publique et le respect de la stratégie d’endettement de l’État pour le compte de l’année 2025.
Tout en invitant les participants à s’impliquer pleinement pour ne pas repartir de l’atelier sans maîtriser les fondamentaux de l’étude d’une loi de finances, le président Vlavonou a tenu à clarifier les rôles. Il les a exhortés à ne pas confondre les experts et les membres du gouvernement : les premiers sont là pour leur apporter un éclairage technique sur les différentes composantes du budget, les seconds pour répondre aux préoccupations d’ordre politique.
Raoul GANDAHO (Correspondant régional Ouémé –Plateau)