Les 22 & 23 Juillet 2025, l’Agence nationale de Surveillance des Systèmes financiers décentralisés (ANSSFD), organise à Cotonou un atelier de renforcement de capacités des principaux dirigeants (DG et PCA) des institutions de microfinance (IMF). Financée par la DGRV (Coopération allemande), cette session est centrée sur les stratégies de digitalisation des services financiers numériques (SFN) pour améliorer l’inclusion financière dans les zone rurales au Bénin.
A.W.A.
Divers responsables des institutions de microfinance au Bénin, participent à l’atelier de formation de deux jours. Présent au lancement de l’atelier Ignace DOVI, Directeur général de l’Association Professionnelle des Systèmes Financiers Décentralisés du Bénin APSFD encore appelée Consortium Alafia tout en remerciant l’ANSSFD a fait qu’ils sont dans un grand tournant du secteur de la microfinance car le cadre règlementaire a changé avec ses exigences. Pour lui, compte tenu des progrès réalisé dans le numérique, le secteur de la microfinance n’est pas épargné. Il a invité les participants à tirer le meilleur de l’atelier pour une mise en conformité d’ici le juillet 2026.
Le Représentant Bénin-Cameroun de la DGRV, Holger Grimm, dans son intervention a fait savoir que son institution intervient dans 30 pays dont le Bénin grâce au financement de la coopération Allemande. Il a également précisé que la DGRV soutient la promotion de la mission sociale des institutions partenaires en lien avec les ODD. En Afrique, la DGRV soutient l’inclusion financière, la digitalisation et la durabilité. Les experts en digitalisation des services financiers, selon la DGRV, reconnaissent les défis majeurs liés à la mise en œuvre d’une stratégie services financiers numériques (SFN), en particulier la faible disponibilité d’une connexion Internet stable dans les zones rurales où opèrent certaines institutions de microfinance (IMF).

Par ailleurs, la DGRV précise que l’atelier s’appuie sur les dispositions prévues aux articles 165 et suivants de la loi n°2025-14 du 02 juillet 2025, relative à la réglementation de la microfinance en République du Bénin.
Avant de lancer les travaux, le Directeur général de l’ANSSFD, Philippe A. R. DAHOUI, a remercié la DGRV, qui travaille avec des coopératives mais qui a accepté la demande de l’ANSSFD pour élargir son champ de formation aux autres formes juridiques des IMF au Bénin. Pour lui, cet atelier s’inscrit dans la vision stratégique opérationnelle en vue de la mise en conformité à la nouvelle règlementation. Il a attiré également l’attention des participants sur le contenu de l’article 35 de la loi n° LOI N°2025-14 portant réglementation de la microfinance en République du Bénin.

Le DG de l’ANSSFD a ensuite fait référence aux articles de la loi qui fondent les exigences en matière d’interopérabilité, de sécurité, de la qualité de l’information et de la continuité des activités. Pour lui, « de 2007 à 2023, le tiers des insuffisances relevées, est la faiblesse du système d’information ». Il a également abordé avec les participants, le contenu de l’article 152 de la loi. La digitalisation des IMF s’avère nécessaire. Dans le même registre, le DG a mis un accent sur l’organisation de la gouvernance de la sécurité notamment l’élaboration de la Politique de Sécurité des Systèmes d’information (PSSI), la création de la fonction de Responsable de la Sécurité des Systèmes d’Information (RSSI) pour une résilience aux cybermenaces qui ciblent les infrastructures essentielles, appelées à constituer le socle de l’interopérabilité des Systèmes d’Information de la microfinance. Il faut noter que derrière les formules juridiques se reposent des exigences techniques.
Par ailleurs, cet atelier de formation sur les services financiers numériques (SFN) se réfèrent à l’ensemble des services financiers fournis par des institutions financières (banques, microfinances, fintechs, etc.) à l’aide de plateformes et d’outils numériques. Il englobe des services tels que les paiements mobiles, les transferts d’argent, l’épargne, les crédits, l’assurance, etc.
Diverses thématiques seront présentées aux participants durant les trois jours. Il s’agira notamment d’un panorama des services financiers numériques (SFN) et de l’évolution de la réglementation au sein de l’UEMOA, avec un focus sur les implications pour les IMF. Les participants aborderont également l’organisation et la gouvernance opérationnelle des SFN, la gestion des partenariats, ainsi que les mécanismes de contrôle interne et les indicateurs spécifiques aux services digitaux. La sécurité, la conformité et la gestion des risques numériques seront également au cœur des échanges.