À quelques mois des élections de 2026, l’Autorité de Protection des Données à caractère personnel (APDP) se mobilise pour un strict respect des données personnelles des différentes parties impliquées dans le processus électoral de 2026. Réunie le mardi 7 octobre 2025 au Sofitel de Cotonou, l’institution a sensibilisé la Plateforme électorale des Organisations de la société civile (PEOSC) et les responsables de partis politiques sur la protection des données personnelles des électeurs.
Bernisse ADANKON (Stag.)
Garantir un scrutin transparent, équitable et respectueux des libertés individuelles à l’ère du numérique. C’est l’objectif de l’Autorité de Protection des Données à Caractère Personnel (APDP). A l’évidence de ce que le numérique façonne désormais la vie publique, l’APDP place la question de la vie privée au cœur du processus électoral en cours au Bénin. En prélude donc aux élections (communales, législatives et présidentielle) de 2026, l’institution a organisé, mardi 7 octobre 2025 au Sofitel de Cotonou, un atelier de sensibilisation sur la protection des données personnelles en période électorale. Avec pour thème “Élections générales de 2026 au Bénin : Formation des responsables des partis politiques et de la plateforme électorale des Organisations de la société civile sur la protection des données personnelles”, cet atelier tient du souci de rappeler auxdits acteurs, leur rôle dans la gestion des informations sensibles. Mieux, à travers cet atelier, l’APDP ambitionne de sensibiliser les acteurs impliqués sur les enjeux liés à la collecte, l’utilisation et le traitement des données en période électorale. Elle vise également à présenter le cadre juridique applicable au niveau national ou des normes internationales.

Dans son adresse à l’occasion, le président de l’APDP, Luciano Hounkponou tout en rappelant que la protection des données personnelles en période électorale est essentielle, a évoqué quelques raisons. « (…) En période électorale, soutient-il, les traitements massifs de données par les partis politiques, les agences de communication ou via les réseaux sociaux exposent les électeurs à des risques de profilage abusif, de désinformation et de manipulation psychologique voire de discrimination ». Face à ces risques qui pourraient mettre à mal le système démocratique, l’APDP insiste sur le caractère éthique qui doit caractériser la collecte des données personnelles. « Protéger les données en cette période, c’est protéger contre la fraude. Des données personnelles non protégées peuvent être exploitées pour des fraudes électorales, contre l’usurpation d’identité pour voter. Donc protéger ces données, c’est également assurer la confidentialité et le respect de la vie privée. C’est aussi renforcer la confiance du public dans le processus électoral. Et nous devons renforcer la confiance du public dans le processus électoral. Protéger les données personnelles en période électorale, c’est enfin garantir la préservation de notre démocratie chèrement acquise », a assuré Luciano Hounkponou.

En charge de l’organisation du processus électoral, la Commission électorale nationale autonome (CENA) reste aussi convaincue de ce que la protection des données personnelles reste essentielle et indispensable dans la gestion des processus électoraux. Saluant l’initiative, la Rapporteure de la CENA, Laurentine Adossou Davo a affirmé : « cet atelier représente une opportunité précieuse pour nous tous, experts, décideurs et professionnels, de nous former, d’échanger, de partager nos connaissances et de renforcer notre compréhension des enjeux et défis actuels. ».
Engagement collectif pour la protection des données personnelles

Présent à la cérémonie, le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, Alassane Seidou a souligné l’importance de la protection des données personnelles dans un monde de plus en plus numérique. Revenant sur la nécessité d’un travail collectif, il a souligné que : « c’est en travaillant main dans la main, en unissant nos forces, que nous parviendrons à garantir une élection non seulement juste et transparente, mais aussi digne de la confiance que le peuple place en nous ». La Vice-présidente de la République du Bénin, Mariam Chabi Talata, a, pour sa part, exprimé sa reconnaissance envers l’APDP pour l’organisation de cet atelier qui s’aligne dans la même ligne que le gouvernement pour qui, la défense des droits des citoyens une priorité. « Cet atelier s’inscrit parfaitement dans la vision éclairée du Président de la République, Patrice Talon, et de son gouvernement, qui ont toujours placé la protection des droits fondamentaux du citoyen béninois au cœur de leurs actions », a-t-elle souligné, avant d’encourager les parties prenantes à s’engager pour un standard élevé en matière de respect des données personnelles dans les processus électoraux. A travers donc cet atelier, l’APDP entend jouer sa partition pour des élections respectueuses des droits des citoyens.