La grande majorité des contribuables (96,92 %) estime que les prestations de la Direction générale des impôts se sont améliorées. Dix ans de réformes structurelles semblent désormais produire des effets concrets.
Aké MIDA
L’enquête de satisfaction des usagers de la Direction générale des impôts (Dgi) en 2024 dresse un tableau globalement positif de la relation entre l’administration fiscale et ses usagers. En effet, 96,92 % des entreprises interrogées estiment que les services se sont améliorés au fil des années, grâce aux réformes telles que la télédéclaration et le télépaiement, un nouveau mode de liquidation et de paiement des impôts, la facturation électronique (e-Mecef), et autres services en ligne, selon le rapport publié par la Dgi.
En fait, l’administration fiscale a engagé depuis 2014 plusieurs chantiers structurants, inscrits notamment dans ses Plans d’orientation stratégique (Posaf 2017–2021 puis 2023–2027). L’objectif est de faire de l’administration fiscale une structure moderne, transparente et performante. Ces réformes portent aujourd’hui leurs fruits. Deux indicateurs synthétiques le confirment : l’indice global d’importance (94,18) montre que les entreprises considèrent les missions de la Dgi comme très stratégiques, tandis que l’indice de satisfaction atteint 83,66, soit plus de 10 points de progression depuis 2021.
Les grandes entreprises affichent le plus haut niveau de satisfaction (88,3), devant les moyennes (83,0) et les petites (81,3). Le rapport note que toutes les catégories d’usagers perçoivent les efforts menés, même si les attentes diffèrent selon leur profil.
Une administration plus numérique
Les résultats les plus parlants concernent les services en ligne, pierre angulaire de la stratégie de modernisation. L’indice de satisfaction dans ce domaine a bondi de +26,23 points entre 2021 et 2024, atteignant un niveau inédit. Le niveau d’importance est passé de 86,26 à 98,30, souligne le rapport. La télédéclaration, le paiement mobile de la taxe sur les véhicules à moteur (Tvm) ou le dépôt des états financiers en ligne sont aujourd’hui des pratiques courantes.
Le domaine de la gestion de l’information progresse aussi fortement (+24,05 points), porté par un meilleur traitement des plaintes et une communication plus claire. La satisfaction atteint 84,6, avec un pic de 93,02 pour les grandes entreprises dans l’accueil et l’environnement de travail.
L’un des signes les plus marquants du progrès reste la perception des réformes elles-mêmes. Celles-ci concernent la facturation électronique (e-Mecef), la déclaration unique des charges sociales et fiscales, ou encore la simplification de la patente. Résultat : un indice de satisfaction de 88,53 dans ce domaine, soit +45,3 points pour les grandes entreprises, +41,9 pour les petites, +38,5 pour les moyennes, en comparaison avec 2021.
Une dynamique à approfondir
En 2021, l’indice global de satisfaction des contribuables était de 73,5. En 2024, il grimpe à 83,66. Une performance directement liée à la mise en œuvre rigoureuse des réformes fiscales.
Si les avancées sont saluées, le rapport recommande de renforcer les efforts sur certains points : interaction téléphonique (call center), prise en compte des réalités des petites entreprises, et accompagnement dans l’usage des outils numériques.
En consolidant ses performances grâce à une décennie de réformes, la Dgi est en passe de devenir un modèle d’administration publique moderne au Bénin. Pour maintenir cette dynamique, elle devra continuer à faire évoluer ses outils, renforcer la proximité avec les contribuables et maintenir un haut niveau d’exigence en matière de qualité de service.