Le Directeur général du GIABA, Monsieur Edwin W. HARRIS Jr a présenté officiellement, ce mardi 26 août 2025, à Dakar au Sénégal, le rapport annuel 2024 de l’institution. L’évènement a eu lieu en présence des ambassadeurs des Etats membres de la CEDEAO, des partenaires techniques et financiers ainsi que des responsables des médias des Etats membres.
A.W.A.
C’est dans l’hôtel King Fahd Palace de Dakar, que la 8e session annuelle d’information du GIABA a réuni diplomates, partenaires techniques, financiers et journalistes venus des pays de la CEDEAO. En effet, la publication du rapport annuel 2024, est un exercice de transparence visant à renforcer la coopération régionale et à consolider les dispositifs de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT).
A l’occasion du lancement de la session, Edwin W. Harris Jr, directeur général du GIABA, a fait savoir que : « Les pays membres ont accompli des progrès significatifs ». Il a insisté sur l’impact positif des dispositifs de LBC/FT sur la gouvernance, la sécurité et le développement dans la région. Le Dg du GIABA a annoncé l’achèvement du deuxième cycle d’évaluations mutuelles et appelé les États membres à se préparer au lancement du troisième. Les conclusions du rapport, présentées par Emil Meddy, chargé de recherche et documentation du GIABA, mettent en lumière plusieurs avancées, notamment le retrait du Sénégal de la liste grise du GAFI. Toutefois, les menaces demeurent : utilisation abusive des actifs virtuels, supervision limitée des professions non financières et risques accrus dans les zones frontalières.

Au total, 87 activités sur 139 prévues ont été menées à bien en 2024, soit un taux de réalisation de 63 %, en progression de 7 % par rapport à l’année précédente. Ces efforts se traduisent par un renforcement des capacités nationales, une meilleure évaluation des risques et une coopération plus étroite avec les partenaires régionaux et internationaux.
Des voix se sont également élevées pour rappeler que les enjeux ne sont pas uniquement économiques ou sécuritaires. « Elles ont aussi des implications profondes sur la gouvernance, le développement social et l’égalité des genres », a souligné Monka Sandra Oulate, directrice du Centre de la CEDEAO pour le Développement du Genre, mettant en avant l’impact des flux financiers illicites sur les femmes et les groupes vulnérables. La session d’information se poursuit avec une sensibilisation des professionnels des médias sur leurs responsabilités et obligations en matière de LBC/FT, une étape qui illustre l’importance de la mobilisation de toutes les parties prenantes dans ce combat régional.