Du 27 au 29 octobre 2035, l’hôtel Azalaï de Cotonou a abrité le colloque international sur les avancées scientifiques en santé sexuelle et reproductive coorganisé par l’Association Béninoise pour la promotion de la famille et Enabel. Cette première initiative du genre au Bénin a été l’occasion de renforcer les capacités des jeunes activistes sur les méthodologies de recherche et stratégies de communication efficaces en SSR et d’inviter les décideurs et organisations de la société civile à transformer les données en actions durables pour l’atteinte des Objectifs de développement durables (ODD) 3 et 5.
Bernisse ADANKON (Stag.)
A l’approche de l’échéance de 2030 fixée pour l’atteinte des 17 Objectifs de développement durable adoptés par les Nations unies en vue d’éradiquer la pauvreté, de protéger la planète et d’assurer la paix pour tous, un vent d’éveil souffle sur les organisations notamment celles qui œuvrent pour les ODD 3 et 5 liés au bien-être et l’égalité entre les sexes. C’est dans ce cadre que l’ABPF et l’agence belge de coopération internationale (Enabel) en partenariat avec la Fédération internationale pour la planification familiale (IPPF), le ministère de la santé du Bénin, le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), le Royaume des pays bas et plusieurs autres sponsors et partenaires techniques, ont organisé du 27 au 29 octobre la première édition du colloque international sur les avancées scientifiques en santé sexuelle et reproductive (CIAS-SSR).
Tenue sous le thème : » Droit et santé sexuelle et reproductive : accélérer les progrès vers l’atteinte des ODD 2030 en Afrique », cet évènement a permis non seulement d’outiller les jeunes sur plusieurs thématiques liées à la santé reproductive mais aussi de mettre en place une plateforme d’innovation et de suivi des recommandations issues du CIAS-SSR pour accélérer l’atteinte des ODD en Afrique subsaharienne. Les panels d’échanges durant les trois jours de travaux ont été centrés sur quatre axes à savoir : droits, équité et accès à la SSR des jeunes et groupes marginalisés, leadership et autonomisation des femmes, réduction de la mortalité maternelle et néonatale et recherche de financement durable avec près de 400 étudiants, chercheurs scientifiques, experts internationaux, partenaires financiers et techniques et décideurs politiques venus de 13 pays.
Regroupement majeur pour l’Afrique qui ambitionne de changer les statistiques en santé sexuelle et reproductive en baisses à chaque rapport, ce rendez-vous international prend tout son sens et nécessite un engagement collectif. « La mortalité maternelle reste l’une des plus élevées au monde, moins de 40 % des femmes en âge de procréer ont accès à une contraception moderne et les adolescents continuent de représenter une part importante des grossesses non désirées. Il est donc temps d’agir en s’appuyant sur la science, l’innovation et le leadership collectif et le CIAS-SSR incarne cette volonté », a souligné Christian Comlan Agbozo, directeur exécutif de l’ABPF et président du Comité d’organisation du CIAS-SSR.
Dans son allocution, la présidente de l’ABPF Alexandrine Codjovi Antonio a précisé que les résultats qui seront obtenus au terme de ce rendez-vous scientifique aideront à accélérer les progrès vers l’atteinte des ODD 2030 dans un contexte où le temps presse. « Notre ambition, que nous traduisons en actions concrètes au quotidien, cible l’épanouissement de toutes et tous, surtout les populations vulnérables et marginalisées… Nous devons passer à une vitesse supérieure », a-t-elle ajouté avant de mettre un point d’honneur sur l’importance de capitaliser les succès pour progresser de façon collective.
Reconnaissant que les ODD3 et 5 nécessitent encore des actions urgentes malgré les efforts du gouvernement béninois, Dr Ali Imorou Bah Chabi, représentant le ministre de la santé a rassuré les participants de ce que les recommandations formulées au cours de ce colloque seront traduites en actions concrètes avant de les inviter à un travail collectif pour l’atteinte des objectifs de développement

