(25 articles scientifiques, 02 plénières, des recommandations »
La 3è édition des Journées scientifiques de l’économie béninoise (JSEB) a pris fin vendredi 16 décembre 2022 à Cotonou après deux jours de travaux. Initiative de la Direction générale de l’économie, c’est le Directeur de cabinet du Ministre d’Etat, ministre de l’économie et des finances, Hermann Orou Takou qui a conduit la cérémonie inaugurale en présence du Directeur Adjoint de cabinet du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, du Directeur général adjoint de l’économie, Elie Idohou et du Directeur adjoint de l’école doctorale de la faculté des sciences économiques et de gestion de l’Université d’Abomey-Calavi, Augustin Chabossou.
« Piliers pour une économie béninoise dynamique et résiliente », c’est le thème de la troisième édition des Journées scientifiques de l’économie béninoise (JSEB). Directeur général adjoint de l’économie, Adéchina Elie Idohou dans son mot de bienvenue, est revenu sur les motivations desdites journées. « Face aux défis contemporains que posent les chocs présents, virulents, exogènes et endogènes, y compris les chocs liés à la variabilité climatique, il sonnait comme une évidence que les présentes journées s’articulent autour de cet ancrage thématique », a expliqué le DGAE qui a poursuivi : « L’ambition pour nous est de continuer de renforcer la résilience de notre économie tout en répondant aux besoins de développement économique et social auxquels aspire la population béninoise notamment sa jeunesse ».

Durant ces journées, les participants ont abordé plusieurs thématique relatifs au changement climatique, l’effet des investissements directs étrangers sur les émissions du méthane dans les pays de l’Afrique de l’Ouest, les atouts et contraintes de la promotion de l’entrepreneuriat agricole pour la transformation structurelle de l’économie béninoise, le rôle des institutions dans l’efficacité énergétique, la microfinance, l’accord Zlecaf, les facteurs déterminants de la volatilité des prix agricoles dans l’espace Uemoa et bien d’autres. Il y a eu au total, 25 articles et deux plénières durant cette édition de la JSEB. Des articles qui ont été passés au peigne fin et qui feront objet de publication dans deux revues. Après les travaux, c’est l’article intitulé « Le Bénin doit-il ratifier l’accord Zlecaf ? Les enseignements d’une modélisation en équilibre partiel » des auteurs Alain Babatundé et Kohovi Modeste MANADA, chercheurs, qui a été sélectionné meilleure production. Le Directeur Adjoint de l’Ecole doctorale des Sciences économiques et de gestion, (ED-SEG), Augustin Foster Chabossou présent à la clôture de ces journée a souhaité que l’on puisse capitaliser les acquis, apprendre des erreurs des différentes éditions afin de pouvoir réussir « avec beaucoup plus d’éclats les prochaines éditions».

Il salué particulièrement le succès de cette édition en raison de la moisson. « Cette édition a eu beaucoup d’éclats parce qu’il n’est pas facile en deux jours de pouvoir mobiliser ce nombre de chercheurs et surtout de pouvoir discuter autour de 25 articles et avoir deux plénières avec des présentations de très bon niveau ». Le D.A ED-SEG a souhaité également que ces journées soient ouvertes à l’avenir à des chercheurs d’autres pays de la sous-région pour faciliter des études comparatives dans un contexte d’intégration. A l’ouverture de ces journées, « Partant du postulat que l’université est le lieu par excellence de la recherche scientifique, il est loisible de comprendre qu’il est important de créer un pont entre les administrations publiques, endroit par excellence de la décision administrative et politique et le monde universitaire », a déclaré Hermann Orou Takou, Directeur de cabinet du Ministre d’Etat, Ministre de l’économie et des finances pour justifier la pertinence de ces journées. A l’en croire, « Ces journées constituent un creuset pour permettre au monde de la recherche économique et financière de notre pays et d’ailleurs de contribuer au renforcement des réflexions politiques au moyen de communications soigneusement choisies par un comité scientifique ad hoc ». Au terme des travaux, les participants ont unanimement salué la qualité des débats. Ces journées ont débouché sur de fortes recommandations, selon le Directeur général Adjoint de l’économie. Il a fait savoir que les pays doivent aller en rang serrés en renforçant toutes les initiatives d’intégration pour réussir la résilience. Mieux, l’accent doit être mis sur le numérique. Il faudra également mettre l’accent sur la formation des ingénieurs pour un capital humain apte à répondre au besoin de la résilience économique. Quant aux recommandations liées à l’ouverture de ces journées à la sous-région, le DGAE a promis en discuter avec le comité d’organisation pour l’avenir.
Bidossessi WANOU