(95 % des paiements publics digitalisés)
Lancé en 2023, le Programme Gouvernance+ est à l’heure du bilan d’étape. Vendredi 10 octobre, le ministère de l’économie et des finances, a procédé, avec ses partenaires, à la présentation des premiers résultats de cette initiative qui, en deux ans, a permis au Bénin de gagner en efficacité dans les programmes économiques et financiers.
Sylvestre TCHOMAKOU
Deux (02) ans après son lancement, le Programme Gouvernance+ affiche des résultats mesurables. À mi-parcours, plus de 9 300 PME ont rejoint le système fiscal et 95 % des paiements publics sont désormais effectués par voie numérique. C’est la quintessence des résultats présentés vendredi 10 octobre, par l’équipe chargée de la coordination du programme, sous tutelle du ministère de l’économie et des finances. Financé à hauteur de 150 millions d’euros par la Banque mondiale, le Programme de Gouvernance Économique pour la Délivrance de Services (Pgeds) encore appelé Gouvernance+, lancé en 2023 pour 05 ans, place la transparence, la performance et la digitalisation au cœur de la gouvernance publique. À fin juin 2025, 54,5 % des fonds ont été décaissés. Ce qui témoigne d’un niveau d’exécution jugé « satisfaisant » par les Partenaires techniques et financiers (PTF), notamment la Banque mondiale. Selon Hermann Orou Takou, Directeur de cabinet du ministre d’État chargé de l’Économie et des Finances, ce taux reflète « la crédibilité et la performance » des structures engagées. Saisissant l’occasion, il s’est empressé d’encourager les équipes à « redoubler d’efforts » afin d’atteindre 65,7 % de décaissement d’ici fin 2026. « Le succès du programme, va-t-il dire, repose sur la rigueur collective et la capacité à produire les résultats attendus ».
Le programme prend en compte trois (03) axes, notamment l’optimisation de la mobilisation des ressources intérieures ; l’amélioration de la qualité de la dépense publique et le renforcement du capital humain et institutionnel.
À en croire le Coordonnateur du Programme Gouvernance+ et Conseiller du ministre de l’économie et des finances, Omar Ndiaye, grâce à la mise en œuvre efficace de l’initiative, les recettes intérieures du Bénin sont passées de 12 % du PIB en 2016 à 14 % en 2025, tandis que la part du budget national consacrée à l’investissement a doublé, atteignant 34 %. << Le plus qu’apporte Gouvernance+, c’est, va-t-il assurer, une conviction qui est que la finalité de toute gouvernance économique de qualité doit être le citoyen, doit être les entreprises. Tout ce qui est fait en matière de gouvernance économique, c’est pour avoir un impact tangible sur les citoyens et sur les entreprises. Et donc, c’est fort de cette conviction que le programme intervient autour de trois axes >>.
Amélioration des capacités de mobilisation
Pour Claudia Lawani, coordonnatrice adjointe du programme, ces avancées témoignent d’un changement structurel. « Plus de 9.300 PME ont été intégrées au système fiscal ; 95 % des paiements publics sont désormais effectués par voie numérique ; et deux outils de budgétisation sensible au genre et à l’environnement ont été adoptés », a-t-elle expliqué. Le décret sur la gestion électronique de la commande publique, récemment adopté, à l’en croire, est une nouvelle étape vers une administration plus efficace et transparente. Témoin des bonds accomplis, la Banque mondiale, par la voix de Césaire Damien Ahanhanzo, a salué « la forte appropriation nationale » du programme. Il n’a pas manqué d’indiquer que « l’amélioration des finances publiques observée au Bénin n’aurait pas été possible sans un leadership engagé et une appropriation locale des réformes ».
Au total, 21 indicateurs de performance ont été fixés conjointement par le gouvernement et la Banque mondiale, dont plus de la moitié ont déjà été atteints. Ce qui signifie une mise en œuvre responsable et un suivi institutionnel dynamique. Sur les 03 prochaines années, le programme entend mieux axer la gouvernance économique au service des citoyens et des entreprises.