Complexe industriel innovant, la Zone industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ) continue d’être au centre des attentions régionales. Mardi 05 août 2025, la plateforme a accueilli une délégation ghanéenne venue découvrir le modèle industriel promu au Bénin.
Sylvestre TCHOMAKOU
Vaste de 1.600 hectares et singulière de par ses particularités, la Zone industrielle de Glo-Djigbé Zè (GDIZ) fait cas d’école auprès des gouvernements ouest-africains ambitieux de bâtir une économie industrielle. Après bien de pays tels que le Niger, la Guinée, le Nigéria, etc., c’est au tour du Ghana de visiter mardi 05 août 2025, l’ensemble de la plateforme industrielle qui emploie à ce jour, plus de 15.000 jeunes. S’inscrivant dans la volonté du gouvernement du Président Ghanéen, John Dramani Mahama de diversifier l’économie locale, cette visite vise à explorer les piliers du modèle industriel en développement au Bénin.

Accueillie par le Directeur général de la SIPI-Bénin, Létondji Béhéton, la délégation conduite par l’Honorable Julius Debrah, Directeur de Cabinet du Président de la République du Ghana, a pu, à l’occasion, s’enquérir du niveau de mise en œuvre de ce projet qui a démarré en 2021. Du sourcing des matières premières à la production de biens finis à forte valeur ajoutée, la délégation de haut niveau composée de la Ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Agriculture du Ghana, Elizabeth Ofosu-Adjare, de l’honorable Muntaka Mubarak, Ministre de l’Intérieur, etc., a eu l’occasion de découvrir chaque étape de la chaîne de valeur. Des industries de confection des vêtements aux usines de filature, de transformation du coton en passant par l’unité de production de carreaux, les officiels Ghanéens ont touché du doigt le modèle industriel béninois.

Face à la qualité des infrastructures, l’efficacité opérationnelle et l’impact socio-économique, ils n’ont pas manqué d’exprimer leur fierté, en tant qu’africain. « Ce que nous avons vu ici à la GDIZ est tout simplement remarquable. Le Bénin démontre qu’un modèle industriel structuré, fondé sur la valorisation des ressources locales, la bonne gouvernance et des partenariats stratégiques, peut transformer avec succès une économie. C’est sans aucun doute un modèle dont le Ghana peut s’inspirer », a confié l’Honorable Muntaka Mubarak, Ministre de l’Intérieur. Dans un contexte mondial où chaque économie mise sur ses atouts pour réinventer le développement et permettre aux citoyens de vivre décemment, le Ghana, 2ème producteur mondial du cacao entend, comme le Bénin, transformer localement ses matières premières afin de tirer plus de profits et de créer des emplois.