La Banque mondiale renforce son soutien au Bénin à mtravers deux financements d’un montant total de 108,4 milliards F Cfa. Objectif : sécuriser les droits fonciers et restaurer les forêts classées dégradées.
Aké MIDA
Le Bénin bénéficie d’un appui financier de la Banque mondiale à hauteur de 180,7 millions de dollars, soit environ 108,4 milliards F Cfa, destiné à améliorer l’administration foncière et à intensifier les actions de protection et de valorisation de ses forêts classées. C’est à travers deux financements de l’Association internationale de développement (Ida), précise un communiqué en date du 30 avril dernier, publié par l’institution financière.
Le premier financement, d’un montant de 100 millions de dollars (environ 60 milliards F Cfa), est consacré au programme Terra Benin, un projet d’envergure visant à sécuriser les droits fonciers sur l’ensemble du territoire. Il s’inscrit dans le cadre du Programme national foncier du Bénin et ambitionne d’enregistrer environ 1,5 million de parcelles dans 14 communes, réparties sur 124 arrondissements dans 11 départements.
« Ce programme aura un impact à grande échelle en utilisant la technologie pour accélérer la délivrance électronique de certificats fonciers, aussi bien en milieu rural qu’urbain », déclare Marie-Chantal Uwanyiligira, directrice de division de la Banque mondiale pour le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Guinée et le Togo.
Elle souligne : « L’accès sécurisé de chaque citoyen à un document foncier officiel est la base pour tout développement économique, notamment dans le secteur agricole qui emploie le plus de personnes ».
Outre ce financement, Terra Benin bénéficie d’un soutien additionnel du Trust Fund financé par le Global Facility for Disaster Reduction and Recovery, afin d’améliorer la plateforme e-Foncier Bénin en y intégrant des données sur les risques de catastrophe.
20 000 hectares à restaurer
Le second financement, de 80,7 millions de dollars (environ 48,4 milliards F Cfa), est destiné à la deuxième phase du projet Forêts classées du Bénin. Ce volet ambitionne de reboiser 20 000 hectares supplémentaires dans des zones dégradées, en complément des 26 000 hectares déjà plantés lors de la première phase. Il s’agit également de développer l’agroforesterie, l’intensification agricole durable, et de faciliter l’accès du pays aux crédits carbone.
Pour Nestor Coffi, responsable des opérations de la Banque mondiale pour le Bénin, « La gestion durable des forêts soutient le développement économique et réduit la pauvreté ; elle préserve l’environnement tout en générant des revenus aux communautés grâce aux activités de reboisement ». Il ajoute que le projet favorisera également les synergies entre agriculture et forêt, dans le but de réduire la déforestation et d’améliorer la séquestration du carbone.
Pour rappel, la première phase du projet Forêts classées avait permis d’améliorer la gestion intégrée de 11 des 46 forêts classées, représentant 63 % de leur superficie totale. Elle a aussi contribué à la séquestration de 3 millions de tonnes de CO₂ et permis à plus de 50 000 personnes, dont 32 % de femmes, de bénéficier d’activités génératrices de revenus dans les filières de produits forestiers non ligneux.