De plus en plus plébiscités pour dynamiser l’épargne et démocratiser l’investissement boursier au Bénin, les Organismes de placement collectif en valeurs mobilières (Opcvm) s’ouvrent au public béninois. Vendredi 18 juillet, la Société de Gestion et d’intermédiation (SGI) Saphir Asset Management, a tenu, à l’endroit des agents économiques, une journée d’affaires pour sensibiliser aux atouts de la finance participative.
Sylvestre TCHOMAKOU
Longtemps perçue comme une sphère réservée aux initiés, la Bourse s’ouvre peu à peu à un public plus large. Vendredi 18 juillet 2025, Saphir Asset Management, structure spécialisée dans les services d’intermédiation et de conseil en investissement, a organisé à Cotonou une journée d’échanges sur le thème : « OPCVM, le moyen simple d’investir en bourse ». Intervenant dans un contexte où les épargnants cherchent à optimiser la rentabilité de leur argent, ce rendez-vous qui a mobilisé divers agents économiques, se veut, d’une part, de démystifier l’investissement en Bourse, longtemps perçu comme une affaire d’initiés; et, d’autre part, faire connaître le rôle des Organismes de placement collectif en valeurs mobilières (Opcvm) qui s’imposent comme une alternative crédible. « Le marché financier est souvent perçu comme fermé. Nous avons pour vocation de le vulgariser, de le rendre accessible au plus grand nombre », a expliqué Jibril Bouraima, Directeur général de Saphir Asset Management. À travers une pédagogie adaptée, il a présenté les Opcvm comme des véhicules collectifs d’épargne accessibles à tous, gérés par des professionnels agréés. Leur principe ? Mutualiser les ressources de nombreux épargnants, qui deviennent ainsi copropriétaires d’un portefeuille d’investissements diversifié, à savoir : actions, obligations, produits de trésorerie, etc. « C’est comme une grande tirelire partagée », a résumé Jibril Bouraima.
Une dynamique déjà enclenchée au Bénin

Le Bénin ne reste pas en marge de cette dynamique. Deux acteurs nationaux, la Loterie nationale du Bénin et la BIIC, ont récemment fait leur entrée sur la Bourse régionale des valeurs mobilières (Brvm), illustrant le potentiel d’un marché en quête de profondeur.
Contrairement aux idées reçues, la Bourse, expliquent les responsables de la SGI, n’est pas une option réservée aux entreprises en difficulté. « Les entreprises cotées sont saines, leurs comptes sont transparents et elles versent chaque année des dividendes », a souligné Jibril Bouraima. Pour les particuliers, les rendements offerts par les Opcvm se révèlent souvent plus compétitifs que ceux des produits bancaires classiques ou des assurances vie, tout en demandant peu d’implication technique.
Clarifier les rôles pour mieux investir

La journée a également été l’occasion de clarifier les fonctions des différentes structures opérant dans le secteur. Tandis que les Sociétés de gestion et d’intermédiation (SGI) servent d’interface entre investisseurs et marché boursier, les Sociétés de gestion d’Opcvm (SGO) conçoivent et gèrent les produits collectifs proposés au grand public. Au-delà des chiffres, Saphir Asset Management, a, à l’occasion, réaffirmé son engagement pour l’inclusion financière. A travers l’éducation financière, l’accès aux outils boursiers et la facilitation de l’investissement, la société entend contribuer à une transformation progressive du comportement des épargnants béninois. « Ce sont des choses que vous faites déjà, mais sans le savoir. Si vous avez de l’épargne, autant qu’elle rapporte mieux ! », a conclu le Directeur général, en appelant à un changement de mentalité en matière de gestion patrimoniale.
