(La Banque mondiale donne la note de 3,9 au Bénin)
L’évaluation des politiques et institutions nationales de la Banque mondiale, l’un des instruments d’appréciation de la qualité de la gouvernance et des réformes structurelles au sein des pays bénéficiaires de l’Association internationale de développement, a livré son rapport ce lundi 14 juillet 2025 pour l’exercice 2024. Selon le document publié par la Banque mondiale, le Bénin a obtenu la note 3,9.
Belmondo ATIKPO
Par la note 3,9, le Bénin se positionne au même rang que les pays tels que la Côte d’Ivoire, le Cap-Vert et le Kenya, et devant le Sénégal (3,6), le Cameroun ou le Ghana (3,4), ou encore le Nigeria (3,2). Dans le domaine de la gestion économique, l’un des 4 grands indicateurs de cette évaluation, le Bénin a réalisé la plus grande performance avec la note 4,2. L’autre domaine dans lequel le Bénin s’en sort mieux dans cette évaluation, est celui des politiques en faveur de l’inclusion sociale et de l’équité, pour lequel il obtient une note de 4,0. Pour l’exercice 2024, le Bénin se distingue avec une note globale de 3,9, soit bien au-dessus de la moyenne de l’Ida (3,1) et de la moyenne sous-régionale en Afrique de l’Ouest (3,3). L’un des points saillants de cette évaluation est la gestion économique, où le Bénin décroche une note de 4,2, la plus élevée de ses quatre grands indicateurs. Ce score témoigne des progrès réalisés dans la conduite des politiques monétaire, budgétaire et de gestion de la dette. Dans son rapport, la Banque mondiale souligne que l’expansion des activités économiques se poursuit, soutenue par des performances encourageantes dans les secteurs des services et de l’industrie. Cette dynamique est en partie portée par l’efficacité de l’assainissement budgétaire, la rigueur dans la mobilisation des recettes et une meilleure gestion de la dette publique, qui ont permis au Bénin d’améliorer son profil de dette et de préserver un environnement macroéconomique stable. À cela s’ajoute une bonne santé du secteur bancaire, avec une solvabilité accrue et une baisse du volume de prêts non productifs, gage de solidité pour l’économie réelle.
Bénin, un pays propice au climat des affaires
Le rapport met notamment en avant la rationalisation des processus de conformité environnementale, la création de nouvelles zones de conservation communautaire ou encore la plantation de milliers de mangroves pour lutter contre l’érosion côtière et préserver la biodiversité. Ces actions traduisent un engagement fort en faveur d’une croissance plus verte et plus inclusive. En matière de politiques structurelles, un indicateur qui évalue des aspects essentiels comme le commerce, le secteur financier et le cadre réglementaire des entreprises, le pays obtient un score honorable de 3,8. Pour ce qui concerne le volet gestion et institutions du secteur public, la note de 3,7 lui a été attribué. Selon le Rapport de la Banque mondiale, si des avancées notables ont été enregistrées dans la mise en place de mécanismes visant à améliorer la qualité de la dépense publique, la mobilisation des recettes et la gouvernance budgétaire, des défis subsistent et sont liés à la qualité de l’administration publique, à la transparence et à la lutte contre la corruption.