Au deuxième trimestre 2025, le commerce extérieur du Bénin a maintenu une dynamique soutenue, selon le Bulletin trimestriel publié par l’Institut National de la Statistique et de la Démographie (INStaD) en août 2025. L’Inde s’est hissée au premier rang des fournisseurs du pays, devançant la Chine et la France.
Bidosssessi WANOU
Au deuxième trimestre 2025, le Bénin a acquis plus de biens en Inde qu’ailleurs. Les importations en provenance de ce pays ont principalement concerné le riz semi-blanchi, poli, glacé, étuvé ou converti, y compris le riz en brisures, pour un montant de 81,1 milliards de FCFA représentant 365 525,2 tonnes. À ces achats s’ajoutent les fils et câbles électriques pour 2,6 milliards de FCFA, les constructions et parties de constructions pour 1,8 milliard de FCFA, ainsi que les tracteurs à roues pour 1,7 milliard de FCFA.
La Chine occupe la deuxième place avec des exportations vers le Bénin dominées par les appareils électriques pour la téléphonie et la télégraphie par fil d’une valeur de 6,8 milliards de FCFA, le fil machine en fer ou en acier pour 6,4 milliards de FCFA et les diodes, transistors et dispositifs similaires à semi-conducteur pour 4,6 milliards de FCFA.
La France complète ce trio de tête. Les importations béninoises en provenance de l’Hexagone portent essentiellement sur des »médicaments n.d.a » pour 7,7 milliards de FCFA, des médicaments contenant des antibiotiques pour 3,0 milliards de FCFA, ainsi que des productions originales de l’art statuaire ou de la sculpture estimées à 2,5 milliards de FCFA. Le Bénin a également acquis auprès de la France des sérums, vaccins et produits similaires pour 1,5 milliard de FCFA, ainsi que des constructions et parties de constructions pour 1,1 milliard de FCFA. Au-delà de ces chiffres, la dynamique du commerce extérieur témoigne de l’ouverture de l’économie béninoise. Si le pays s’approvisionne en biens stratégiques auprès de partenaires traditionnels comme l’Inde, la Chine et la France, il développe parallèlement une stratégie tournée vers l’exportation. La Zone Industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ), vitrine de l’industrialisation du Bénin, illustre cette ambition : elle transforme localement des matières premières comme le coton, la noix de cajou ou encore le soja, afin de les exporter sous forme de produits à forte valeur ajoutée. Ainsi, le Bénin ne se contente plus d’être un marché d’importation. Il se positionne progressivement comme un acteur compétitif sur les marchés régionaux et internationaux.