À l’heure où les corridors ouest-africains concentrent une part croissante des échanges, la Banque islamique de développement (BID) engage un financement de 306,89 millions d’euros pour renforcer l’un des axes routiers stratégiques du sud du Bénin, reliant le pays au grand espace Abidjan–Lagos.
La dynamique de modernisation des infrastructures de transport au Bénin vient de connaître une nouvelle impulsion. Réunie en 363ᵉ session, la Banque islamique de développement (BID) a approuvé un financement de 306,89 millions d’euros destiné à l’extension et à la modernisation de la route Godomey–Ouidah–Hillacondji. Long de 58,5 kilomètres, cet axe structurant dessert des zones à forte densité économique et humaine au sud du pays.
Par l’envergure des ressources mobilisées et par la portée géographique du projet, cette opération figure parmi les investissements les plus importants engagés ces dernières années dans le secteur des transports en Afrique de l’Ouest. L’objectif est d’améliorer durablement la qualité et la capacité de cette infrastructure, afin de répondre à l’intensité croissante du trafic sur ce corridor transfrontalier.
Les travaux prévus doivent permettre une réduction sensible des temps de parcours, une baisse des coûts de transport et une amélioration de la sécurité routière. Autant de facteurs qui influencent directement la compétitivité des opérateurs économiques et le quotidien des usagers, pour qui cet itinéraire constitue un passage régulier.
Au-delà des gains liés à la circulation, le projet s’inscrit dans une perspective plus large d’intégration régionale. En renforçant le maillon béninois du corridor Abidjan–Lagos, il contribue à la fluidité des échanges commerciaux entre les pays côtiers et à une meilleure connexion des marchés. Cette amélioration de la connectivité logistique est également appelée à encourager l’investissement privé et à soutenir le développement des activités économiques le long du tracé.
L’impact attendu touche aussi les communautés riveraines. L’amélioration des conditions de mobilité et de sécurité participe à une meilleure accessibilité aux services, tout en renforçant la résilience économique et sociale des zones traversées.
Pour le Bénin, l’appui de la Banque islamique de développement vient conforter l’orientation donnée à la politique de croissance, fondée sur le renforcement des infrastructures structurantes et sur l’ouverture régionale. À travers ce financement, la BID réaffirme sa place de partenaire financier important dans l’accompagnement des stratégies nationales de développement.
Par S.T.

