Conscient des enjeux liés à la promotion de l’investissement privé dans le secteur agricole au Bénin, le Fonds National de Développement Agricole (FNDA) s’engage activement aux côtés des producteurs et entrepreneurs agricoles. Dans cette dynamique, plus de 10.000 projets ont déjà eu des financements facilités de 2020 à juillet 2025.
Falco VIGNON
Les instruments innovants déployés par le FNDA pour booster les producteurs et entrepreneurs agricoles dans les Pôles de Développement agricole sont mis en œuvre à travers deux axes d’intervention. Il s’agit de l’axe subvention, à travers deux guichets (1 et 2) et l’axe facilitation de l’accès au crédit, via un troisième guichet (guichet 3), en partenariat avec les banques et les institutions de microfinance. Ce dernier guichet constitue le cœur de métier du FNDA et représente plus de 85 pour cent des activités de financement des projets des bénéficiaires.
Dans sa dynamique d’accompagner les acteurs du monde agricole, le FNDA a réalisé depuis 2023 des progrès significatifs sur ses différents axes d’intervention. Ces progrès sont imputables à la détermination, l’engagement et au nouveau leadership qui ont cours depuis environ deux ans. C’est également le fruit de la nouvelle gouvernance d’entreprise mise en place avec une gestion axée sur les résultats.
Des progrès historiques

Engagé dans sa vision de soutien aux producteurs et entrepreneurs agricoles, le FNDA affiche, depuis 2023, des performances remarquables qui suscitent admiration et adhésion. Les acteurs du secteur s’en félicitent, tandis que les partenaires techniques et financiers (PTF) manifestent un intérêt croissant pour le dispositif de facilitation mis en place en synergie avec l’ensemble des parties prenantes. C’est ainsi que le partenariat avec la KfW a conduit à la mobilisation de 9,8 milliards de francs CFA. De plus, la Coopération Suisse et la Banque Européenne d’Investissement ont accordé respectivement un montant de 3,28 et 29,5 milliards de francs CFA pour appuyer les producteurs et entrepreneurs agricoles.
De nouveaux partenariats ont été également signés dans le cadre de la mobilisation des ressources financières auprès des institutions que sont : ENABEL/PARSAD ; BAD/PRODEFILAV-PEL ; FIDA/PRIMA ; FIDA/PADMAR ; LuxDEV ; AFD/PADIAP.
Par ailleurs, plusieurs accords de partenariat ont été signés notamment avec l’Agence de Développement des PME (ADPME), la Caisse des Dépôts et Consignations du Bénin (CDC-Bénin) et la Société Nationale de Mécanisation Agricole (SoNaMA), dans un cadre de synergie et de coopération renforcée.
Des chiffres en bonne évolution

Selon les statistiques du FNDA, au 31 décembre 2024, le nombre cumulé de bénéficiaires directs s’élève à 29 016 contre 10 127 à fin 2022, soit une progression remarquable de 186,52 %.
De 2020 à juillet 2025, le total des engagements financiers du FNDA, incluant les subventions, la bonification, la garantie et le refinancement, s’élève à 37 192 534 940 francs CFA, dont 11,515 milliards engagés pour le seul premier semestre de l’année 2025.
L’analyse des données du FNDA indique un financement de 13,300 milliards de francs CFA de 2020 à 2022 contre un montant cumulé de 37,192 milliards de 2020 à mi-juillet 2025, soit un accroissement de 180% pour les engagements financiers sur la période de 2023 à 2025.
Il faut mentionner que ces concours ont servi à apporter un financement global (crédit + bonification de taux d’intérêt + subvention, donc sans les garanties) de 87,119 milliards de F CFA pour 10 090 projets dont 109 projets en subvention et 9981 pour l’accès au crédit auprès des institutions financières. Ceci reflète une progression remarquable de 290 projets financés en fin 2022 à 10 090 projets à juillet 2025.
En somme, le coût total des crédits facilités de 2020 à juillet 2025 est évalué à 83 272 000 0000 FCFA au profit des 9981 projets.
Diverses filières impactées

Dans le cadre de sa mission de promotion de l’investissement privé dans l’agriculture, le FNDA a apporté un accompagnement multiforme aux producteurs et entrepreneurs agricoles, couvrant les domaines de la production, la commercialisation, la transformation, les infrastructures et les équipements ainsi que les besoins en fonds de roulement. De nombreuses filières ont ainsi été impactées parmi lesquelles l’ananas, le riz, le lait et la viande, le maraîchage, l’aquaculture, l’anacarde, l’arboriculture fruitière, le manioc, la volaille et les œufs de table, le soja, le maïs, le coton, le palmier à huile, le karité, sans oublier la mécanisation agricole et d’autres filières de diversification. En termes d’impact réel, au-delà de ces chiffres très parlants parce que constituant un début de solution durable au manque criard de financement agricole, une étude d’évaluation est en préparation en 2026 pour apprécier les effets directs et induits sur l’amélioration des revenus et des conditions de vie des bénéficiaires.
Il convient de rappeler également que le FNDA a lancé en 2024, une phase pilote d’assurance agricole sur deux campagnes agricoles, couvrant les filières riz, coton et élevage (gros bétail).
Dans les années à venir, le FNDA entend poursuivre le déploiement de facilités de subvention et d’accès au crédit, en partenariat avec les Institutions de microfinance (IMF), afin de renforcer le refinancement et permettre aux petits exploitants agricoles de bénéficier d’un appui structurant pour leurs projets.