Tenu du 08 au 09 mai 2025, le Bénin Investment Forum 2025 (BIF 2025) ne s’est pas contenté de présenter les grandes mutations en cours au Bénin. Pour le cas de la Zone économique spéciale de Glo-Djigbé (GDIZ), Létondji Béhéton, Directeur général de la SIPI-Bénin, a, jeudi 08 mai, exposé aux investisseurs venus de partout, les innovations et opportunités concrètes de la zone.
F.V.
Face aux défis de financement de l’industrialisation africaine, le Bénin Investment Forum 2025, tenu les 8 et 9 mai à Cotonou, a offert une plateforme pour présenter des initiatives concrètes dans divers secteurs d’activités au Bénin. Létondji Béhéton, Directeur général de SIPI-Bénin, y a défendu une vision structurée et pragmatique, incarnée par le modèle de la GDIZ, aujourd’hui considérée comme une vitrine du renouveau industriel béninois. Prenant la parole le 8 mai, Létondji Béhéton a détaillé les mécanismes de financement innovants qui soutiennent les plus de 550 millions d’euros déjà mobilisés pour la zone. Il a insisté sur la nécessité de sortir des cadres classiques pour répondre aux besoins spécifiques des industries émergentes en Afrique, notamment via des outils tels que les garanties structurées, les agences de crédit à l’export ou encore les banques de développement.
La GDIZ se distingue par un environnement légal stabilisé, des infrastructures modernes (routes, gazoduc, fibre optique) et une stratégie de financement cohérente. « Nous avons accès à un certain nombre de mécanismes de financement, non seulement du CAPEX des industries, mais également du fonds de roulement dont ont besoin ces différentes unités », a-t-il précisé, évoquant notamment les projets d’envergure dans le textile, jamais atteints auparavant au Bénin. Au-delà des grandes industries, le DG de SIPI-Bénin a mis en lumière l’importance des PME, considérées comme des piliers de la croissance inclusive. « Quand vous avez des PME qui se portent bien, ça veut dire que l’économie en général du pays aussi se porte bien », a-t-il déclaré, insistant sur leur rôle dans la vitalité du tissu économique national.

Depuis sa création en 2020, la GDIZ attire un intérêt croissant : 36 investisseurs engagés, dont 15 déjà opérationnels. Les filières du coton, de l’anacarde et du soja y enregistrent des avancées notables, à travers la création d’unités intégrées de transformation et de production. À terme, la transformation locale du coton pourrait générer une valeur marchande annuelle de plus de 12 milliards de dollars. Ce modèle s’appuie sur un partenariat public-privé solide, une vision industrielle intégrée et un climat d’investissement renforcé par les réformes engagées depuis 2016.