Les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) confirment leur engagement en faveur de l’orthodoxie financière. Au terme du premier semestre 2025, le déficit budgétaire de l’Union s’est réduit, tandis que les dépenses publiques ont enregistré une hausse. C’est ce que révèle la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) dans son dernier rapport sur la politique budgétaire.
Bidossessi WANOU
Dans un contexte économique dynamique, les finances publiques de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) affichent des signes encourageants au premier trimestre de l’année 2025. Selon le rapport sur la politique monétaire publié en juin 2025, le déficit budgétaire a connu un repli significatif, grâce à une augmentation plus marquée des recettes budgétaires et des dons par rapport à celle des dépenses publiques. Les recettes budgétaires se sont élevées à 5.568,0 milliards de francs CFA à fin mars 2025, marquant une hausse de 692,4 milliards, soit 14,2 % par rapport à l’année précédente. Cette progression est principalement attribuée à l’essor des recettes fiscales, qui ont crû de 15,6 % pour atteindre 4.942,9 milliards de francs CFA. Cette performance est le reflet d’une activité économique robuste au sein de l’UEMOA, soutenue par des réformes fiscales mises en œuvre avec l’assistance du Fonds Monétaire International (FMI). Cependant, les dépenses publiques ont également augmenté, en raison de la poursuite des programmes de développement et de la hausse des charges courantes. Les recrutements et avancements dans la fonction publique, ainsi que l’accroissement des transferts et subventions, ont contribué à cette hausse. En conséquence, le déficit global, incluant les dons, s’est établi à 1.526,7 milliards de francs CFA à fin mars 2025, en baisse par rapport aux 1.635,3 milliards de l’année précédente. Pour financer ce déficit, les États de l’Union ont mobilisé des ressources sur le marché financier régional et auprès de partenaires extérieurs. Ils ont également levé des fonds sur les marchés de capitaux internationaux, notamment par le biais d’émissions d’euro-obligations, pour un montant total de 1.604,0 milliards de francs CFA. Ces résultats témoignent enfin d’une gestion budgétaire plus rigoureuse et d’une dynamique économique favorable au sein de l’UEMOA. Les perspectives restent optimistes, avec l’espoir que cette tendance se poursuivra dans les mois à venir, renforçant ainsi la stabilité financière de la région.