Entre octobre et décembre 2025, sept des huit États membres de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) à l’exception du Bénin ambitionnent de lever 2 510,85 milliards FCFA, soit environ 4,44 milliards de dollars, sur le marché régional des titres publics. Cette projection a été communiquée par UMOA-Titres, l’organisme chargé de piloter les émissions souveraines dans l’espace communautaire.
Le programme de financement pour le quatrième trimestre 2025 se répartit entre : 1 477 milliards FCFA en Bons assimilables du Trésor (BAT), destinés aux besoins de court terme et 1 032 milliards FCFA en Obligations assimilables du Trésor (OAT), orientées vers des financements à moyen et long terme.
Cette stratégie vise à répondre aux impératifs de liquidité des États membres, tout en préservant une gestion rigoureuse de la dette publique, dans un contexte marqué par des pressions sécuritaires, climatiques et inflationnistes.
Sans surprise, la Côte d’Ivoire se positionne comme le premier émetteur, avec un volume prévu de 850 milliards FCFA. Elle est suivie par le Niger : 528,1 milliards FCFA, le Sénégal : 488 milliards FCFA, le Mali : 255 milliards FCFA, le Burkina Faso : 250 milliards FCFA, le Togo : 100 milliards FCFA et la Guinée-Bissau : 38,06 milliards FCFA.
Le Bénin, quant à lui, ne prévoit aucune opération de levée de fonds sur cette période, ce qui pourrait traduire une situation budgétaire plus confortable ou une approche de financement différenciée.
Ce programme reflète la dynamique croissante du marché régional des titres publics, devenu un outil stratégique de financement pour les politiques économiques des États membres. Il témoigne également de la coopération financière intra-régionale, rendue possible par un cadre harmonisé et une coordination technique efficace assurée par UMOA-Titres.
Souleymane Coulibaly

