La CEDEAO avec l’appui de la Coopération suisse, a lancé le 9 septembre 2025 à Accra au Ghana, la deuxième phase du Programme d’appui au commerce du bétail (PACBAO). Elle entend par là renforcer l’organisation et la stabilité du commerce du bétail en Afrique de l’Ouest et au Sahel.
Bidosssessi WANOU
Cette initiative de l’organisation régionale entend capitaliser sur les acquis de la première phase et apporter des réponses durables aux défis du sous-secteur de l’élevage, essentiel pour l’économie et l’emploi des jeunes et des femmes dans la région. En effet, le commerce du bétail et de la viande rouge s’avère un pilier pour les économies ouest-africaines et sahéliennes. Consciente de son importance, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest a décidé de rendre opérationnelle la Phase 2 du Programme d’appui au commerce du bétail en Afrique de l’Ouest (PACBAO). Ce programme bénéficie du soutien technique et financier de la Coopération suisse au développement.
Dans son intervention au lancement, Mohamed Lawan Gana, Représentant résident de la Commission de la CEDEAO au Ghana, a rappelé que l’élevage constitue non seulement une source importante de revenus pour les États, mais aussi un véritable levier social. « L’élevage contribue de manière substantielle au PIB et emploie jusqu’à la moitié de la population, en particulier les jeunes et les femmes », a-t-il souligné.
La Phase 2 du PACBAO vient donc consolider les acquis de la première phase, qui avait permis de renforcer les capacités des acteurs et d’améliorer la fluidité des échanges transfrontaliers. Cette nouvelle étape ambitionne de créer un marché plus organisé et plus stable, grâce à une meilleure coordination entre les parties prenantes et une mise en œuvre optimale des politiques régionales telles que l’ECOWAP, le Tarif extérieur commun (TEC) et le Schéma de libéralisation des échanges de la CEDEAO (SLEC). À travers ce programme, la CEDEAO entend répondre aux nombreux défis qui entravent encore les chaînes de valeur du bétail et de la viande rouge, notamment la volatilité des prix, l’insécurité, les tracasseries routières et la faible organisation des circuits de commercialisation. Quant à la coopération Suisse, son soutien s’inscrit dans la perspective de promouvoir une économie régionale plus intégrée, inclusive et résiliente.
Avec ce nouvel élan, les acteurs du secteur espèrent que le PACBAO contribuera à renforcer la compétitivité des filières, à améliorer les revenus des producteurs et commerçants, et à garantir un meilleur approvisionnement des marchés régionaux en viande de qualité. Avec une part non négligeable de populations impliquée dans cette activité, et l’ambition de certains pays de renforcer leur autonomisation en production de viande, ce projet sera un important atout dans l’atteinte des objectifs.