Le gouvernement béninois rompt le silence et apporte des explications après l’augmentation des frais de retrait Mobile Money par les opérateurs GSM MTN et MOOV depuis le vendredi 4 juillet.
Belmondo ATIKPO
Face aux interpellations, le gouvernement a rompu le silence par la voix de son porte-parole Wilfried Léandre Houngbédji. À l’en croire, cette décision des réseaux GSM n’est pas « une décision du gouvernement, ni de l’Arcep-Bénin ». « C’est une activité qui est suivie, réglementée et contrôlée par la BCEAO », a clarifié ce proche collaborateur de Patrice Talon. Une prise de parole qui peine à rassurer certains compatriotes. Ces derniers se demandent si ces multinationales peuvent prendre de telles décisions dans un pays sans consulter préalablement les plus hautes autorités alors que le rapport qualité – prix continue de susciter des débats. Les tarifs de retrait d’argent auprès des opérateurs GSM MTN et MOOV ont connu une augmentation depuis le 4 juillet. Une décision qui suscite incompréhension et colère chez les consommateurs, qui demandent des comptes aux gouvernants. Les usagers s’interrogent : comment de telles hausses tarifaires peuvent-elles être appliquées sans information préalable, ni validation des autorités nationales. Sur les tranches de 501 à 5 000 FCFA, 5 001 à 10 000 FCFA, et 10 001 à 20 000 FCFA, les frais de retrait ont augmenté de 25 FCFA. Une hausse qui semble minime, mais qui pèse lourd pour des millions de petits usagers dans un contexte de précarité économique. La Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) est certes l’organe régulateur des services financiers numériques, mais les consommateurs estiment que le gouvernement béninois devrait jouer un rôle plus actif dans la protection des usagers contre les abus des multinationales. Pour l’heure, ni MTN, ni MOOV n’ont officiellement expliqué les raisons de cette hausse. Et pendant que les responsables se renvoient la balle, les consommateurs en subissent les conséquences.